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Coronavirus : l’agence Créalyz aide les entrepreneurs à rebondir

par | Tribunes

10 Juin, 2020

Si le déconfinement a permis à la plupart des entreprises françaises de reprendre leur activité, la crise du Covid-19 a laissé de profondes traces dans les trésoreries des sociétés mais aussi dans l’esprit des chefs d’entreprises. Carine Soriano, fondatrice de l’agence Créalyz spécialisée dans l’accompagnement et la formation à la création, la reprise et le développement d’entreprise, porte un regard avisé sur cette situation.

Le Covid-19, un test de survie grandeur nature pour les entreprises

Dans le contexte économique actuel il est très difficile de trouver un secteur d’activité qui ne soit pas sinistré. C’est ce que confirme le baromètre trimestriel Bpifrance LeLab Rexecode « Trésorerie, investissement et croissance des PME ». Selon ce baromètre, 91% des dirigeants d’entreprise anticipent un impact négatif de la crise sur leur activité et 41% prévoient une baisse de plus de 30% de leur chiffre d’affaires annuel en 2020.

Côté trésorerie, pas de miracle : la trésorerie des PME s’est très fortement détériorée au cours des derniers mois et devrait se détériorer encore plus à court terme, 82% des PME anticipant une dégradation au cours des trois prochains mois.

Pour Carine Soriano, fondatrice de l’agence Créalyz qui accompagne de nombreux entrepreneurs en création, développement ou reprise d’entreprise sur le territoire français, ce problème est crucial : « La trésorerie, c’est à l’entreprise ce que l’essence est au véhicule, c’est indispensable pour avancer. C’est qui permet d’acheter des marchandises, de payer ses factures. Sans essence c’est la panne sèche. »

Le premier réflexe, dans l’urgence, c’est de sauver les meubles. Pour faire face à la crise, rappelle le baromètre, les PME mobilisent largement les dispositifs de soutien qui leur sont proposés, à savoir l’activité partielle (79%), le report de charges (58%), le Prêt Garanti par l’Etat (44% l’ont demandé, 27% envisagent de le faire).

Mais cela ne règle pas tout. « L’Etat, via le Prêt Garanti par l’Etat, a remis de l’essence dans le réservoir des entreprises pour permettre à l’économie de redémarrer rapidement, mais si derrière il n’y a pas plus de volume de chiffre d’affaires pour pouvoir absorber les crédits consentis, les problèmes de trésorerie reviendront très vite », explique Carine Soriano, fondatrice de Créalyz. « C’est un peu l’équivalent pour l’entreprise du syndrôme du surendettement à titre personnel. Pour éviter cette situation il faut une stratégie de développement. Sauver les meubles ne suffit pas. Une fois la situation d’urgence dépassée, il faut procéder à une analyse interne/externe stratégique, mettre en place de nouveaux objectifs et un plan d’action pour y arriver. Il faut retrouver de la confiance puis en redonner à ses clients, partenaires et fournisseurs. »

La confiance, moteur du rebond

Or d’après les premiers chiffres renseignés par le baromètre de Bpifrance LeLab Rexecode la confiance n’est plus au rendez-vous. Pour 59% des dirigeants de PME la reprise de l’activité après la levée des mesures de confinement apparaît difficile. Et si 40% d’entre eux prévoient à l’inverse un retour rapide à la normale, 29% pensent malgré tout qu’il n’y aura pas de rattrapage des pertes d’activité subies pendant le confinement.

Autre indicateur qui ne trompe pas, l’investissement, attendu en net recul en 2020 : seuls 37% des dirigeants de PME comptent investir (ils étaient 55% il y a trois mois) et 60% anticipent une baisse de leurs dépenses d’investissement.

Pour Carine Soriano, fondatrice de Créalyz, si cette situation est bien entendu difficile pour beaucoup, elle reste un aléa naturel de la vie d’entrepreneur : « La contrainte liée à l’imprévu fait partie intégrante de la vie du chef d’entreprise et de tous ses projets. Face à cette situation, certains se découragent et abandonnent, c’est regrettable mais inévitable. Mais ceux qui décident d’affronter la crise et de puiser dans les ressources de leur cœur d’activité conservent toutes les chances non seulement de pérenniser leur structure, mais aussi de la consolider. »

Accompagnement et formation, deux réponses complémentaires

Ce sont ces entrepreneurs déterminés à sortir de la crise sanitaire et économique par le haut qui composent l’essentiel de la clientèle de Carine Soriano, qui au travers de l’agence Créalyz leur propose un accompagnement et des formations pour la création et la reprise d’entreprise ou le développement de projet et d’activité.

Elle-même entrepreneure, Carine Soriano a basé toute son activité sur un constat simple et statistique, celui des trois causes d’échec des entreprises :

  • les problèmes de gestion et de fonds (pas assez d’argent au départ, une trésorerie défaillante, voire une lacune dans la gestion),
  • les problèmes de marché (l’offre n’est pas adaptée aux clients),
  • les problèmes de compétences (l’entrepreneur a besoin de muscler son offre). De fait l’agence Créalyz propose des solutions en présentiel et à distance pour chacune de ces problématiques.

Sur l’aspect financier, Carine Soriano, titulaire d’un DESS en économie-gestion, aide grâce à ses compétences en ingénierie financière les chefs d’entreprise à gagner auprès des banques la confiance qui leur ferait vite défaut. « Peu après le début de la crise du Covid-19 j’ai réussi à obtenir pour l’un de mes clients une subvention de 30.000 €, explique-t-elle. C’était une grande fierté, parce que derrière cette dénomination de chef d’entreprises il y a des femmes et des hommes, parfois des familles, qui se battent pour survivre. »

Autre levier important, la formation. L’agence Créalyz propose ainsi plusieurs formations « datadockées », éligibles au Compte Personnel de Formation et pris en charge par l’Etat, à la fois pour l’étude d’un projet de création d’entreprise, la reprise d’entreprise ou encore la démarche entrepreneuriale en tant que salarié. Ces formations sont accessibles en présentiel ou à distance (par visio, mail et téléphone). D’une durée de 15 jours à 3 mois selon les projets, elles permettent aux candidats à la création ou à la reprise d’entreprise de repartir avec un dossier complet, et parfois elles débouchent même sur la création d’entreprise.

« Notre métier, c’est d’insuffler de l’énergie aux entrepreneurs, débutants ou confirmés, et ce sur des bases solides pour qu’elle les amène le plus loin possible. Nous partons donc de diagnostics chiffrés (financiers, commerciaux, organisationnels, etc.) pour poser des bases saines à la réflexion, prendre de la hauteur, du recul, et ensuite envisager les solutions. Quand celles-ci sont identifiées comme accessibles, à portée de main, la confiance revient. Et ce qui crée toujours une dynamique, en économie comme dans l’entreprise, c’est la confiance : confiance des marchés, confiance en l’avenir. Et en plus, bonne nouvelle : la confiance, c’est contagieux ! », explique Carine Soriano.

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Auteur de l’article :

Stéphane Ozil