Sélectionner une page

Plan de relance : pour l’efficacité énergétique, commençons par optimiser l’existant !

par | Tribunes

26 Sep, 2020

Face à la crise sanitaire et à son impact sans précédent sur l’économie, le gouvernement français a préparé une réponse volontariste : 470 milliards d’euros sont mobilisés, dont 100 milliards d’investissement. Une partie est destinée à apporter des réponses en matière d’efficacité énergétique. Dans le cadre du plan de relance, un levier important d’économie d’énergie encore souvent méconnu mérite d’être utilisé sans attendre : des capteurs communicants couplés à l’intelligence artificielle spécialisée.

Le Plan de relance, une volonté affirmée en direction de l’efficacité énergétique

Le 3 septembre dernier le gouvernement rendait public le dispositif France Relance, un plan de relance ambitieux, pensé pour soutenir tous les pans de l’économie française, dont bien sûr le marché de la rénovation énergétique :

  • 4 milliards d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments publics,
  • 2 milliards pour celle des logements privés,
  • 500 millions d’euros pour la rénovation et la réhabilitation lourde des logements sociaux,
  • 200 millions pour la rénovation énergétique des locaux de TPE/PME.

L’optimisation énergétique, un levier disponible immédiatement dans le cadre du plan de relance

Ces aides vont bien entendu permettre de réaliser des travaux de rénovation à moyen terme, mais cette perspective sera d’abord soumise à un effet d’engorgement inévitable des dossiers, puis aux délais de démarrage des travaux, à l’immobilisation totale ou partielle des immeubles, avant d’enfin pouvoir recueillir les premiers fruits en matière d’efficacité énergétique.

Dans ce cadre, le levier de l’intelligence artificielle couplé à l’IoT est actionnable immédiatement et permet de réaliser en moyenne 25% d’économie d’énergie en moins d’un an (source : Oze-Energies) en attendant de réaliser les travaux.

Cette solution, de bon sens, est celle que permet dorénavant l’intelligence artificielle : à l’aide de capteurs, il est désormais possible de connaître en temps réel le comportement des immeubles en fonction d’une part des variations de l’occupation – ils sont en effet inoccupés les deux tiers de l’année (en comptant la nuit et les week-end) mais ils consomment souvent quasiment autant qu’ils soient occupés ou pas – et des variations des conditions météo (courantes ou prévisionnelles). Et par conséquent de les régler de manière plus efficace avec ces nouveaux outils simples, rapides à poser, et peu couteux, en attendant de réaliser des travaux.

Prenons une analogie, la voiture : en amenant de l’intelligence pour mieux la conduire, on peut la rendre plus économe, plus confortable et plus sûre dans un premier temps, en attendant de changer sa motorisation, son aérodynamisme et son poids par la suite.

Lorsqu’un propriétaire souhaite mieux dépenser son argent et son énergie, il paraît évident de d’abord lui conseiller de cesser d’en dilapider inutilement. C’est désormais possible et réalisable immédiatement grâce à ces technologies innovantes et maintenant rodées et au savoir-faire de professionnels.

Un effet positif aussi sur la santé au travail et le confort

Dans un contexte sanitaire aussi particulier que celui de la crise du coronavirus, la maîtrise de la qualité de l’air intérieur des bâtiments (spécialement ceux qui ont vocation à accueillir des entreprises) devient un atout de premier plan. Sur le plan de la sécurité sanitaire on sait que le taux d’humidité de l’air et le taux de CO2 sont deux facteurs essentiels de transmission des virus, des bactéries, etc.

Mesurer en continu ces taux, les améliorer, et disposer de tableaux de bords et d’alerte, donc d’une information objective partageable, permet de rassurer les employés concernés.

Plus, en intégrant des données de variations météorologiques prévisionnelles (de plus en plus fréquentes) et en anticipant les coups de chauds comme les vagues de froid, on assure une dépense proportionnée d’énergie tout en évitant les inconforts liés aux pics de température.

Un monde du travail en mutation

C’est un fait, sous la pression de cette crise sanitaire inédite, le monde du travail est en train de changer. Le télétravail, jusqu’alors marginal, devient une option systématique. Dans un contexte probable de baisse des loyers, ce type d’outil constitue un outil de différenciation commerciale pour les propriétaires comme pour les locataires. C’est un outil disponible immédiatement, rapide à déployer, vertueux et avec un impact significatif, tant le sujet de l’urgence climatique que sur la sécurité sanitaire des immeubles.

Nous ne pouvons ainsi qu’être satisfait de l’intérêt que le Plan de relance porte aux problématiques d’efficacité énergétique : que ce soit sur le plan de la lutte contre le réchauffement climatique ou sur celui de la sécurité sanitaire, ces efforts sont importants.

Dans ce cadre, rappelons-nous que l’énergie la plus verte reste celle que nous ne consommons pas. Le bon sens, c’est d’abord d’optimiser sa consommation d’énergie dans le sens d’une économie d’énergie immédiate, sans oublier le confort et la sécurité sanitaire des occupants.

Aucun avis n’a été donné pour le moment. Soyez le premier à en écrire un.

On en parle aussi :

Auteur de l’article :

Gilles Nozière